CICOMMUNICATION publie les résultats d’une étude qualitative auprès des directeurs de communication des principaux fonds d’investissement français en février et mars 2025. Cette enquête révèle les tensions d’un secteur partagé entre urgence économique et mutation de ses pratiques communicationnelles.
« Notre étude révèle un secteur du private equity à la croisée des chemins, tiraillé entre héritage et transformation. Dans un contexte économique marqué par des taux élevés et des levées de fonds en baisse (66,7%), nous observons trois mouvements simultanés : une quête effrénée de visibilité (66,7% des fonds), une fidélité persistante aux canaux traditionnels (58,3% privilégient les conférences physiques), et une adoption encore timide des outils digitaux (25%). Nous notons un écart notable entre l’ambition des fonds d’investissement de s’affirmer comme des acteurs économiques et stratégiques majeurs et leur faible recours à la communication pour valoriser leurs participations. Un constat unanime pour l’ensemble des directeurs de communication, puisque tous estiment que ce levier est sous-utilisé et 50 % d’entre eux considèrent qu’il reste largement inexploité. Le paradoxe le plus frappant est que 58,3% des fonds considèrent l’ESG comme stratégique, et seulement 8,3% en font un pilier de leur communication. Ces tensions reflètent moins des contradictions que les signes d’une maturation en cours : le private equity apprend à concilier culture de la discrétion (66,7%) et nécessité de transparence, performance financière et impact sociétal, relations historiques avec les LPs et conquête de nouveaux investisseurs. La clé pour 2025 est une communication à géométrie variable, assez agile pour s’adapter aux turbulences économiques tout en restant fidèle à l’ADN du métier. »
Louis SILVESTRE, directeur général de CICOMMUNICATION

