dimanche 16 novembre 2025

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10 gestes concrets pour une déconnexion estivale réussie

Alors que 82 % des actifs se déclarent déjà en situation de fatigue professionnelle (baromètre Ekilibre Conseil/OpinionWay – juin 2025) Jean-Christophe Villette, psychologue du travail et directeur général d’Ekilibre Conseil (cabinet de conseil en gestion des risques psychosociaux et en santé au travail), rappelle qu’il est urgent de traiter la déconnexion non comme un luxe, mais comme un levier essentiel de santé mentale et de performance durable :
« Rester connecté, c’est croire qu’on tient. Alors qu’on s’épuise lentement. »

La fausse déconnexion : une illusion coûteuse

Jeter un œil à ses mails, “rester joignable” ou scroller LinkedIn en douce : ces pratiques donnent l’illusion du contrôle, mais empêchent un véritable repos cognitif. Résultat : insomnies, stress diffus, attention dégradée… et un retour au travail encore plus éprouvant : « On ne part pas plus léger en embarquant toute l’entreprise dans sa valise. »

Un été pour réapprendre à couper… vraiment

Pour Jean-Christophe Villette, il est temps d’ancrer une culture de la vraie coupure, basée sur 3 leviers simples à actionner :
  1. Déléguer dès J-5 : anticiper les absences, formaliser une passation claire, désigner un référent.
  2. Débrancher sans culpabilité : couper les notifications, activer son message d’absence, désinstaller temporairement les applis pro (Slack, Outlook…).
  3. Diriger son retour : programmer un sas de reprise, trier ses mails en bloc, repousser les décisions majeures.

10 gestes concrets pour une déconnexion réussie

Inspiré de l’accompagnement de plus de 120 entreprises, voici les conseils de terrain de Jean-Christophe Villette :
  • Préparer une check-list de transmission 5 jours avant le départ
  • Désinstaller provisoirement les applications professionnelles
  • Imposer un no-WiFi total les 48 premières heures
  • Dormir avec le téléphone hors de la chambre
  • Prévoir un seul créneau hebdomadaire pour les urgences (si vraiment nécessaire)
  • Tenir un journal d’idées à rouvrir uniquement à la rentrée
  • S’ancrer dans des activités physiques ou créatives (cuisine, marche, sport…)
  • Expliquer à ses proches ce que déconnecter signifie concrètement
  • Créer un rituel de coupure : lecture, musique, silence
  • Organiser un débrief collectif au retour : ce qui a marché, ce qui est à ajuster

Un enjeu collectif, pas un défi solitaire

La déconnexion ne doit pas reposer sur la seule bonne volonté des salariés. Elle nécessite un cadre organisationnel clair, avec des règles partagées, des politiques d’astreinte formalisées, et un management qui valorise la délégation plutôt que l’hyper-disponibilité : « Le droit à la déconnexion est un devoir d’organisation. »

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